En mars 1942 les autorités Allemandes exigent
de la France que 350.000 ouvriers soient envoyés en Allemagne pour pallier au
manque de main-d’œuvre. Le marché passé avec les autorités de Vichy était de
trois ouvriers pour un prisonnier libéré. Le 11 août 1942 le premier train de
la relève arrive en gare de Compiègne avec 1300 prisonniers à son bord,
accueillis par Laval en personne et de nombreux dignitaires Allemands. Devant
le peu de succès de cette mesure, le gouvernement de Vichy durcit sa politique
et instaure le Service du Travail Obligatoire (STO). La relève ne verra que
68.000 Français partir en Allemagne. Les différents trains de la relève étaient
l’occasion pour mon père de faire ses adieux à nombre de ses camarades, avec
toujours ce pincement au cœur de les voir partir mais aussi de devoir rester
malgré le bonheur qu’il éprouvait pour eux qui allaient retrouver la France et
leur famille. Au fur et à mesure des trains s’en allant sans lui, et grâce à sa
capacité à prendre du recul en regard des événements, mon père fut de moins en
moins touché par ces départs, jusqu’au jour où la chance lui sourit enfin et où
un de ces camarades vint le prévenir sur son lieu de travail qu’il faisait
partie de la prochaine relève, et comble de chance il profita du dernier train
de la relève arrivé en gare de Compiègne le 13 juillet 1943, laissant derrière
lui nombre de ses compagnons d’infortune qui ne furent libérés qu’en 1945.
In March 1942 the German
authorities demanded that France send 350,000 workers to Germany to make up for
the lack of manpower. The contract with the Vichy authorities was three workers
for one prisoner released. On August 11, 1942, the first relief train arrived
at Compiègne station with 1300 prisoners on board, welcomed by Laval in person
and many German dignitaries. Faced with the limited success of this measure,
the Vichy government tightened its policy and introduced the Service of
Obligatory Work (STO). The relief will only see 68,000 French people go to
Germany. The various trains of the relief were an opportunity for my father to
say goodbye to many of his comrades, with always this pinch in his heart to see
them leave but also to have to stay despite the happiness he felt for them who
were going to find France and their family. As the trains went without him, and
thanks to his ability to stand back from the events, my father was less and
less affected by these departures, until the day when luck finally smiled on
him and one of his comrades came to warn him at his workplace that he was part
of the next relief, and, most fortunately, he took advantage of the last relief
train that arrived at Compiègne station on July 13, 1943, leaving behind him
many of his fellow prisoners who were not released until 1945.
Affiche de propagande du gouvernement de Vichy pour la relève |
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