Mon père pour ne pas rester oisif comme il aurait pu le faire en tant que
sous-officier, avait chargé l'un de ses camarades du 8ème Régiment qu'il avait
retrouvé à Ludwigsburg de lui trouver un job. Une place étant libre au tri des
colis, mon père prit ce travail peu fatigant mais qui lui permettait surtout de
sortir du camp tous les jours ouvrés. Ce tri des colis se déroulait dans une
caserne de la ville: la Karlskasern. Voici le récit de son emploi du temps dans
une lettre du 19 décembre 1942 : "Le réveil sonne à 5h½ mais je
ne me lève pas avant 6h pour prendre le déjeuner du matin (thé et biscuits).
Après avoir fait ma toilette et m’être habillé je pars au travail vers 7h¼ pour
commencer à 8h. Nous avons ¼ d’heure de pose à 10 Heures et ½ heure pour le
repas de midi (qui a lieu à 1 heure). Puis nous travaillons jusque 5h¼ et nous
rentrons au camp où nos camarades ont préparé le repas du soir. Ensuite,
suivant les jours, les distractions sont variées, cinéma, théâtre, cartes,
lecture ou correspondance et je me couche vers 9H quand sonne l’extinction des
feux. Le dimanche je vais à la messe de 7h¾, ensuite je cuisine ou je bricole
jusqu’à midi. L’après-midi passe généralement très rapidement en compagnie des
camarades et après le repas du soir, nous faisons une partie de cartes avant
d’aller nous reposer pour être prêts à attaquer une autre semaine". Ce
travail lui permettait de voir ses propres colis arriver et de prendre les
lettres que ma mère y introduisait avant que le colis ne soit fouillé par les
Allemands.
Mon père fit un croquis de cette caserne, probablement de l'endroit d'où il triait les colis
Mon père fit un croquis de cette caserne, probablement de l'endroit d'où il triait les colis
My father, in order not to
remain idle as he could have done as a non-commissioned officer, had asked one
of his comrades from the 8th Regiment, whom he had found in Ludwigsburg, to
find him a job. A place being available for sorting parcels, my father took
this not very tiring job but which allowed him to leave the camp every working
day. This sorting of parcels took place in a barracks in the city: the
Karlskasern. Here is the account of his schedule in a letter dated December 19,
1942: "The alarm clock rings at 5h½
but I don't get up until 6am to have breakfast (tea and cookies). After I have
cleaned up and dressed, I go to work around 7h¼ to start at 8am. We have ¼ from
posing time to 10 o'clock and ½ for lunch (which takes place at 1 o'clock).
Then we work until 5h¼ and we return to the camp where our comrades prepared
the evening meal. Then, depending on the day, the distractions are varied,
cinema, theatre, maps, reading or correspondence and I go to bed around 9am
when the lights go out. On Sundays I go to Mass at 7h¾, then I cook or tinker
until noon. The afternoon usually passes very quickly in the company of the
comrades and after the evening meal, we play a game of cards before going to
rest to be ready to attack another week". This work allowed her to see
her own parcels arrive and to take the letters that my mother would put in
before the parcel was searched by the Germans.
My father made a sketch of this barracks, probably of where he sorted the
packages from. Dessin de Georges Duséhu Karlskasern Ludwigsburg le 20 mai 1943 |
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