La vie paraissait plus douce à Giengen pour les
prisonniers qui venaient de la culture et qui travaillaient dans les
différentes entreprises de la ville, ne serait-ce que pour les repas pris au
restaurant au son de la musique provenant d'une TSF qui un jour tomba en panne
et que mon père répara comme il le put avec les moyens du bord. Cela lui valut
des gratifications en nourriture et bière, de plus, de temps à autre le
dimanche matin un prêtre français donnait une messe, ce qui permettait aux
prisonniers de trouver un peu de réconfort en priant avec leurs camarades.
Au-delà de l'appartenance à cette communauté de prisonniers français, cela leur
permettait d'oublier un peu la torture de la séparation d'avec leurs familles,
et pour certains d'oublier que leur femme ne les attendait déjà plus. Combien
furent-ils à cumuler les détresses derrière les barbelés, et ces quelques
minutes de "ferveur" religieuse ne pouvait que les apaiser un peu,
même si l'illusion ne durait pas.
Life seemed sweeter in Giengen for the prisoners who came from the culture
and who worked in the different companies of the city, if only for the meals
taken in the restaurant to the sound of music from a radio set which one day
broke down and which my father repaired as he could with the means on board.
This earned him gratifications in food and beer, in addition, from time to time
on Sunday mornings a French priest gave a mass, which allowed the prisoners to
find a little comfort in praying with their comrades. Beyond belonging to this
community of French prisoners, this allowed them to forget a little about the
torture of separating from their families, and for some to forget that their
wives were already no longer waiting for them. How many were there to
accumulate the distress behind the barbed wire, and these few minutes of
religious "fervour" could only appease them a little, even if the
illusion did not last.
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Messe du dimanche à Giengen |
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