jeudi 3 mars 2016

Ludwigsburg 1942: Impact du discours de Laval - Impact of Laval's speech



Le discours de Laval le 22 juin 1942 suscita beaucoup de discussions dans le camp et laissa de nombreux prisonniers perplexes quant à l’entente inévitable et salutaire avec les Allemands que Laval réclamait de tous ses vœux. Comment des hommes prisonniers depuis plus de deux ans pouvaient-ils adhérer à un tel discours du genre : « J'ai la volonté de rétablir avec l'Allemagne et avec l'Italie des relations normales et confiantes », alors que le fascisme avait été une politique à combattre. Et plus loin : « Pour construire cette Europe, l'Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d'autres, consentir d'immenses sacrifices. Et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s'installerait partout. ». Ce discours ne pouvait être compris par ces hommes privés de tout, d’affection, de confort, de vision de l’avenir, par ces hommes attendant les lettres des leurs comme autant de petits réconforts passagers, par ces homme dont les sacrifices duraient depuis leur capture, par ces hommes qui savaient que leurs familles souffraient de tant de manque et de privations là-bas en France, et ce Laval qui prophétisait  « …ou bien nous intégrer (à l’Europe Allemande), notre honneur et nos intérêts vitaux étant respectés, dans une Europe nouvelle et pacifiée, ou bien nous résigner à voir disparaître notre civilisation. ». Déjà à cette époque la défiance vis-à-vis des politiques existait, surtout après de tels discours. Discours qui ne pouvaient que donner un peu plus de doute et de mal-être à ces kriegsgefangener qui n’avaient pas besoin de ce discours honteux pour survivre. 


Laval's speech on June 22, 1942, sparked much discussion in the camp and left many prisoners perplexed about the inevitable and salutary understanding with the Germans that Laval was asking for with all his heart. How could male prisoners for more than two years adhere to such a discourse: "I have the will to restore normal and trusting relations with Germany and Italy", when fascism had been a policy to be fought. And further on: "To build this Europe, Germany is in the process of waging huge battles. It must, with others, make immense sacrifices. And she doesn't spare the blood of her youth. To throw her into battle, she goes to the factories and fields to get her. I wish Germany victory, because without it, Bolshevism would take hold everywhere tomorrow. ». This discourse could not be understood by these men deprived of everything, of affection, of comfort, of vision of the future, by these men waiting for the letters from theirs as so many little temporary comforts, by these men whose sacrifices had lasted since their capture, by those men who knew that their families suffered so much deprivation and deprivation there in France, and that Laval that prophesied"...either integrate us (into German Europe), our honour and vital interests being respected, into a new and peaceful Europe, or resign ourselves to seeing our civilisation disappear. ». Already at that time there was mistrust of policies, especially after such speeches. Speeches that could only give a little more doubt and discomfort to those kriegsgefangener who did not need this shameful speech to survive.
 




Pierre Laval en gare de Compiègne 11 août 1942

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