Le
discours de Laval le 22 juin 1942 suscita beaucoup de discussions dans le camp
et laissa de nombreux prisonniers perplexes quant à l’entente inévitable et
salutaire avec les Allemands que Laval réclamait de tous ses vœux. Comment des
hommes prisonniers depuis plus de deux ans pouvaient-ils adhérer à un tel
discours du genre : « J'ai la volonté de rétablir avec l'Allemagne
et avec l'Italie des relations normales et confiantes », alors que le
fascisme avait été une politique à combattre. Et plus loin : « Pour
construire cette Europe, l'Allemagne est en train de livrer des combats
gigantesques. Elle doit, avec d'autres, consentir d'immenses sacrifices. Et
elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle
va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de
l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s'installerait
partout. ». Ce discours ne pouvait être compris par ces hommes privés
de tout, d’affection, de confort, de vision de l’avenir, par ces hommes
attendant les lettres des leurs comme autant de petits réconforts passagers,
par ces homme dont les sacrifices duraient depuis leur capture, par ces hommes
qui savaient que leurs familles souffraient de tant de manque et de privations
là-bas en France, et ce Laval qui prophétisait « …ou bien nous
intégrer (à l’Europe Allemande), notre honneur et nos intérêts vitaux
étant respectés, dans une Europe nouvelle et pacifiée, ou bien nous résigner à
voir disparaître notre civilisation. ». Déjà à cette époque la
défiance vis-à-vis des politiques existait, surtout après de tels discours.
Discours qui ne pouvaient que donner un peu plus de doute et de mal-être à ces
kriegsgefangener qui n’avaient pas besoin de ce discours honteux pour survivre.
Laval's speech on June 22, 1942, sparked much
discussion in the camp and left many prisoners perplexed about the inevitable
and salutary understanding with the Germans that Laval was asking for with all
his heart. How could male prisoners for more than two years adhere to such a
discourse: "I have the will to restore normal and trusting relations with
Germany and Italy", when fascism had been a policy to be fought. And
further on: "To build this Europe, Germany is in the process of waging huge
battles. It must, with others, make immense sacrifices. And she doesn't spare
the blood of her youth. To throw her into battle, she goes to the factories and
fields to get her. I wish Germany victory, because without it, Bolshevism would
take hold everywhere tomorrow. ». This discourse could not be understood by
these men deprived of everything, of affection, of comfort, of vision of the
future, by these men waiting for the letters from theirs as so many little
temporary comforts, by these men whose sacrifices had lasted since their
capture, by those men who knew that their families suffered so much deprivation
and deprivation there in France, and that Laval that prophesied"...either
integrate us (into German Europe), our honour and vital interests being
respected, into a new and peaceful Europe, or resign ourselves to seeing our
civilisation disappear. ». Already at that time there was mistrust of policies,
especially after such speeches. Speeches that could only give a little more
doubt and discomfort to those kriegsgefangener who did not need this shameful
speech to survive.
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