jeudi 10 mars 2016

Giengen - Relation avec les ouvriers Allemands chez Ziegler - Relationhip with German worker at Ziegler's



Lorsqu’il était employé chez Ziegler au montage des motos-pompes, mon père parlait parfois dans ses lettres des rapports qu’il entretenait avec les ouvriers et avec le patron de l’usine. La première chose qui l’étonna fut la sollicitude et l’humanisme de ce dirigeant d’entreprise qui offrait des bouteilles de bière et des gâteaux au kommando pour les fêtes (50 bouteilles pour le Noël 1941) et faisait attention à ce que ses ouvriers ne manquent de rien. Quant aux ouvriers, aucune acrimonie envers les Français qui étaient au nombre de quatre du kommando à travailler dans l’usine, ils apprirent le métier à mon père, le formant à l’utilisation des machines-outils comme s’il était un simple ouvrier Allemand, et l’entente était si bonne entre eux qu’ils lui proposèrent même de revenir en vacances à Giengen……..quand la guerre serait finie. La plus grosse difficulté fut de s’entendre en allemand, langue que mon père ne maîtrisait pas très bien. Mais il n’y eu aucun accrochage à l’usine avec quiconque durant tout le temps où il y travailla. Les ouvriers étaient des citadins, bien loin des paysans de Bissingen, plus ouverts et moins frustres que les personnes que mon père avait côtoyé auparavant. Après quelques mois de travail dans cette usine, la confiance était tellement installée que mon père en arrivait à faire parfois le montage des motos-pompes, les essais et la réception, seul, quand les ouvriers avaient d’autres tâches à faire. Le patron, Kurt Ziegler, fit même des démarches pour que mon père soit libéré, démarches qui n’aboutirent pas, mais mon père lui en fut tout de même reconnaissant.


When he was employed at Ziegler's to build the motor pumps, my father sometimes wrote in his letters about his relationship with the workers and the factory owner. The first thing that surprised him was the solicitude and humanism of this company manager who offered beer bottles  and cakes to the kommando for the holidays (50 bottles for Christmas 1941) and made sure that his workers did not lack anything. As for the workers, there was no acrimony towards the French, four of whom were from the kommando to work in the factory, they taught my father the trade, training him to use machine tools as if he were a simple German worker, and the understanding was so good between them that they even offered him to come back on holiday to Giengen... when the war was over. The biggest difficulty was getting along in German, a language my father didn't speak very well. But there was no clash at the factory with anyone during the whole time he was working there. The workers were city dwellers, far from the peasants of Bissingen, more open and less frustrated than the people my father had known before. After a few months of work in this factory, the confidence was so strong that my father sometimes managed to assemble the motor pumps, test and receive them, alone, when the workers had other tasks to do. The boss, Kurt Ziegler, even took steps to have my father released, but my father was grateful to him.
 




Kurt Ziegler directeur jusqu'en 1953
Kurt Ziegler

Une moto-pompe de chez Ziegler
Moto-pompe Ziegler

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